Méprobamate
Le méprobamate utilisé comme anxiolytique dans Kaologeais° (en association, dans les troubles fonctionnels digestifs avec anxiété), et dans Precyclan° (en association, dans le syndrome prémenstruel), expose à des effets indésirables cutanés et hématologiques sévères, et à des syndromes de sevrage (n° 336 p. 737).
Rappel : EQUANIL® et génériques ainsi que MEPRONIZINE® ont déjà été retirés du marché.
Milnacipran (IXEL® et génériques)
Ce produit expose à un surcroît de troubles cardiaques et urinaires (n° 338 p. 906).
Minocycline (MYNOCINE® et génériques)
Moins d’effets indésirables avec la doxycycline qu’avec la minocycline (Prescrire n° 307 p354)
MULTAQ® (dronédarone)
Il n’apporte pas de progrès dans la fibrillation auriculaire pour prévenir une récidive ou pour ralentir le rythme ventriculaire. Son effet antiarythmique paraît inférieur à celui de l’amiodarone (Prescrire n°316 p90).
De plus, il expose à des effets indésirables notamment cardiaques et hépatiques, ces derniers sont à l'origine d'une alerte lancée par l’AFSSAPS le 21.01.11 (Prescrire n°329 p187).
Depuis le 1er janvier 2012, ce produit, indiqué officiellement dans les fibrillations auriculaires, a été radié des listes des médicaments remboursables par la Sécurité sociale.
Myorelaxants
Sans efficacité démontrée, le méthocarbamol (LUMIRELAX®) expose à de nombreux effets indésirables, dont des troubles digestifs et des atteintes cutanées.
Le thiocolchicoside (COLTRAMYL® ou autre), un dérivé de la colchicine, expose à des diarrhées, des gastralgies, et semble- t-il des convulsions (Prescrire n° 321 p. 498 ; n° 313 p. 833).
Le tetrazepam (MYOLASTAN® et génériques), BZD utilisée comme myorelaxant, fait l’objet depuis le 12 Janvier 2013 d’une demande de suspension d’AMM par l’ANSM (auprès de l’EMA). Une enquête de pharmacovigilance effectuée sur toute la période allant du début de la commercialisation à juin 2012 a mis en évidence "une fréquence élevée d'effets indésirables cutanés (..) tels que des syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson et des syndromes d'hypersensibilité médicamenteuses (DRESS)".
Nefopam (ACUPAN® et génériques)
Il expose à des effets atropiniques, des convulsions, des troubles hépatiques et des dépendances
(Prescrire n° 324 p. 738-739).
Neuroleptiques en prévention des crises de migraine
La flunarizine (Sibelium®) et l’indoramine (Vidora°) ont des effets indésirables excessifs au regard de l’efficacité (Prescrire n° 318 p. 264 ; n° 321 p. 499).
Nicorandil (ADANCOR® et génériques)
C’est un vasodilatateur avec une composante nitrée, sans efficacité démontrée au-delà de l’effet symptomatique dans l’angor, expose à des ulcérations cutanéomuqueuses parfois graves
(Prescrire n° 342 p. 268 ; n° 345 p. 516). Autant en rester par exemple à un dérivé nitré.
Nimésulide (NEXEN® et génériques)
Il expose à un risque injustifié d’hépatite fulminante parfois mortelle (Prescrire n° 323 p660 ; n° 327 p. 22-23 et n° 335 p. 659)
Nitrofurantoine (FURANDATINE®, FURADOÏNE® et MICRODOÏNE®)
L'incidence des pneumopathies aiguës sévères sous nitrofurantoïne (Furadantine° ou autre) a été estimée à 1 patient pour environ 5 000 prescriptions, et celle des pneumopathies chroniques, motivant une hospitalisation, à 1 patient sur environ 750 patients exposés à plusieurs semaines ou mois de traitement par nitrofurantoïne (Prescrire n°285 p510).
Suite à ce bilan de pharmacovigilance, l'Agence française du médicament a restreint les indications de la nitrofurantoïne au traitement curatif de courte durée (5 à 7 jours) dans certaines infections urinaires en dernier recours par voie orale, seule situation où elle a considéré que sa balance bénéfices-risques reste favorable.
La nitrofurantoïne est contre-indiquée en traitement prolongé et elle ne doit plus être utilisée en prévention, en raison des risques disproportionnés (Prescrire n°345 p511-512).
Nizoral® (kétoconazole)
Le 08.06.11, l’Afssaps a décidé de suspendre l’autorisation de mise sur le marché de Nizoral® (kétoconazole) 200 mg, comprimé, dans la prise en charge des infections fongiques (provoquées par un champignon), en raison de sa toxicité pour le foie, plus fréquente et plus sévère qu’avec d’autres traitements antifongiques. Dans l’attente des conclusions de la réévaluation du bénéfice/risque de Nizoral® en tant qu’antifongique engagée au plan européen, l’Afssaps recommande aux patients actuellement traités par ce médicament de consulter leur médecin. Nizoral® restera disponible dans le cadre d’Autorisations Temporaires d’Utilisation (ATU) nominatives délivrées par l’Afssaps pour la prise en charge des patients atteints du syndrome de Cushing.
Olanzapine (ZYPHADERA® et ZYPREXA®)
D’efficacité discutable, l’olanzapine présente des effets métaboliques à l’origine d’une cascade de procès aux USA (Prescrire n°293 p224)
Orlistat (ALLI® et XENICAL®)
Il a des effets indésirables (troubles digestifs très fréquents, atteintes hépatiques, etc.) et des interactions disproportionnés au regard d’une efficacité modeste et temporaire en termes de perte de poids, sans preuve d’effet favorable à long terme (Prescrire n° 349 p. 829).
Peni M
L’agence du médicament a décidé le retrait du marché de spécialités à base d’oxacilline orale et la suppression du recours à la voie intra-musculaire des spécialités à base d’oxacilline et de cloxacilline à compter du 23 mai 2011.
Toutefois, elle a maintenu :
- la voie intraveineuse pour l’oxacilline et la cloxacilline, avec révision de leur schéma posologique
- la cloxacilline par voie orale, uniquement dans le traitement des infections cutanées peu sévères
Pilules contraceptives
L'ANSM rappelle aux prescripteurs, afin de minimiser le risque de thrombose lié aux Contraceptifs oraux combinés (COC), qu’il soit veineux ou artériel :
- de privilégier la prescription des COC de deuxième génération contenant du lévonorgestrel
- de rechercher les facteurs de risque, notamment de thrombose, lors de toute prescription d’un COC à une nouvelle utilisatrice
- d’informer les femmes du risque de thrombose et les alerter quant aux signes cliniques évocateurs
- d’effectuer un suivi clinique pour surveiller la tolérance au traitement contraceptif prescrit
Pour en savoir plus : fil d'info dédié
PRADAXA® (Dabigatran)
L'utilisation du dabigatran est à réserver à certains patients à risque de thrombose important, quand l'utilisation d'un autre anticoagulant pose des problèmes difficiles à résoudre. Quand cette utilisation est justifiée, une surveillance est à organiser : surveillance biologique de la fonction rénale, repérage des situations à risque, information des patients du risque hémorragique et du risque d'interactions avec de nombreux médicaments (Prescrire n°349 p835-837).
Pholcodine et spécialités en contenant
Pour la bronchite aigue, mieux vaut ne pas compter sur les médicaments "antitussifs" ou "mucolytiques", en raison de leur faible efficacité et de leurs effets indésirables (Prescrire n°325 p843).
La pholcodine est un antitussif narcotique qui, en raison de sa longue demi-vie, peut s’accumuler. Après plusieurs jours d’administration, il y a un risque d’intoxication grave, en particulier chez l’enfant (Rencontres Prescrire 2010).
NB : Le 11.03.11, l'AFSSSAPS a publié une mise au point sur la pholcodine et, à compter du 02.05.11, les spécialités contenant de la pholcodine ne peuvent plus être délivrées sans prescription médicale.
Piroxicam (FELDENE® et génériques)
Il expose à un surcroît de troubles digestifs et cutanés (dont des syndromes de Lyell) (Prescrire n° 321 p. 498).
PRAXINOR® (théonédraline + cafédrine)
Pas efficace, il est à l’origine de plusieurs cas d’abus et de dépendance mais aussi d’effets indésirables graves, notamment cardiovasculaires : hypertension artérielle, hémorragie méningée, accident cardiovasculaire, infarctus cérébral, etc.(Prescrire n°295 p346 et n° 344 p. 421).
PROCORALAN® (ivabradine)
Pour réduire la fréquence des crises d’angor, l’ivabradine n’apporte pas de progrès tangible mais expose à des bradycardies, des troubles occulaires… (Prescrire n°321 p388 et 555)
Chez les patients en insuffisance cardiaque, l’ajout d’un bêtabloquant à dose optimale réduit la mortalité globale, ce qui n’est pas le cas de l’ivabradine. (Prescrire n°329 p209 et n° 350 p. 900).
PROTELOS® (ranélate de strontium)
Il expose à des troubles neuropsychiques et à des hypersensibilités dont des syndromes de Lyell et des syndromes d’hypersensibilité multiorganique (alias Dress), et à des thromboembolies veineuses (n° 338 p. 902 + 910)
PROTOPIC® (tacrolimus)
Cet immunodépresseur dans l’eczéma, expose à des risques de cancers cutanés et de lymphomes, disproportionnés avec l’affection traitée (Prescrire n° 343 p. 345 + 361).
RASILEZ® (Aliskirene)
C’est un antihypertenseur sans efficacité démontrée en termes de diminution des accidents
cardiovasculaires, qui expose à un surcroît de troubles cardiovasculaires et d’insuffisances rénales (n° 341 p. 183 ; n° 349 p. 820).
RESOLOR® (prucalopride)
C’est un médicament apparenté aux neuroleptiques autorisé dans la constipation, expose à des troubles cardiovasculaires (n° 328 p. 90-94).
ROHYPNOL® (flunitrazépam)
Médicament exposant à trop de dangers (Prescrire n°270 p233)