P. (13 décembre 2009) :
J'ai été prévenue
vendredi à 16h par téléphone que j'étais réquisitionnée samedi entre 17 et 22h à Villepinte (alors que j'habite à Paris, que je n'ai pas de voiture et que d'après ce qu'on m'a dit, c'est
plutôt un coin chaud...).
Après plusieurs
tentatives, j'ai finalement réussi à joindre samedi après midi le chef de centre, après avoir eu la préfecture qui m'a assuré corps et âme qu'une réquisition m'attendait au centre. Ce
dernier m'a annoncé que le médecin du matin n'était pas venu, que l'interne était donc reparti, et qu'il n'y avait aucune réquisition qui m'attendait, juste une liste envoyée par mail avec mon
nom dessus.
Je rappelle la préfecture qui commence à devenir désagréable (c'est vrai quoi, qu'est-ce qu'elle a cette interne à nous casser les pieds, elle peut pas fermer sa g..... comme tout le monde, et
faire ce qu'on lui dit...), et qui m'assure qu'elle va faxer la réquisition au centre. Compte rendu du temps perdu pour la matinée (le temps de trouver tous les numéros, d'appeler, de
rappeler...) : 1 bonne heure, j'accepte d'aller accomplir ma mission.
J'arrive finalement après 1h 30 de transport au centre où on m'annonce qu'aucun médecin senior n'est venu de la journée car il n'y avait que des médecins du travail réquisitionnés et ils viennent
de se mettre en grève. Donc, ils n'ont pas ouvert. Donc, il faut attendre au moins 1h un médecin qui ne viendra pas. Grosse déprime.
A 18h15, coup de théâtre: la préfecture (ou la DDASS du 93, on ne sait même plus à qui on parle au final) demande à me parler personnellement. Il vient de se décider, dixit le gentil monsieur que
j'ai au bout du fil (tiens, ils sont gentils maintenant?), en accord avec les internes (ce qui veut dire? ils nous ont tous appelés un par un?) et le ministère, que compte tenu de la grève des
médecins du travail, je peux finalement être seul médecin sur le centre, si je l'accepte. Et de m'assurer que seul l'Etat, avec un grand E, sera responsable s'il y a un problème... Devant les 9
autres personnes qui avaient été réquisitionnées pour rien et je l'avoue, la frustration d'avoir perdu mon temps pour du vent, j'ai accepté en me disant qu'on servirait au moins à quelque chose,
que je pourrais me faire vacciner et que j'aurai du coup peut être un peu plus de chance d'être payée pour cette journée foutue en l'air.
Résultat des courses: on a vacciné 6 personnes (moi y compris) pour 10 personnes réquisitionnées pendant 5h + 2 pompiers (avec un camion avec une grande échelle qui peut s'avérer je pense très
utile en cas de choc anaphylactique, mais on les avait envoyés là... Sans commentaire...). Et mon dimanche de foutu avec un bon syndrome pseudo grippal à cause du pandemrix, qui me cloue au
lit... Mais bon, ça, la DDASS n'y est pour rien...