10 janvier 2013
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19:07
La ministre de la Santé va tenir ce vendredi
matin une conférence de presse sur les "pilules de 3e génération". Selon des indiscrétions, elle devrait demander à l'Agence Européenne du médicament (EMA) de réexaminer
l’autorisation de mise sur le marché (Amm) des 40 marques de "pilules de 3 et 4ème génération" disponibles sur le marché français.
En 2011, la réforme du médicament avait été présentée comme la réponse politique à l'affaire du Mediator. Malgré les critiques sur les limites du texte, le gouvernement de l'époque assurait qu'avec cette réforme, il y aurait "un avant et un après Mediator". La polémique sur les "pilules de 3e génération" montre hélas la pertinence des critiques de l'époque.
Car, comme précédemment avec le vioxx, l'accomplia, l'avandia, le mediator et les anti alzheimer, c'est le même scenario qui se reproduit. Grâce à ses nombreux "relais" à toutes les étapes de la vie d'un médicament, l'industrie pharmaceutique dicte son tempo : elle impose les données cliniques et les indications aux agences sanitaires, négocie le prix et le remboursement avec l'Etat, assure la promotion via des leaders d'opinions (habituellement des spécialistes, grands patrons hospitaliers et/ou stars des media) et entretient la notoriété du médicament auprès des prescripteurs et des patients.
En face, les alertes des agences sanitaires - quand elle existent - restent sans réponse, ou sont délibérement ignorées par les responsables politiques : Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand ont agi en faveur du remboursement de "pilule de 3e génération". Et le système de pharmacovigilance, chargé de répertorier les effets secondaires des médicaments mis sur le marché, reste gravement défaillant (cf : Article du Monde ce jour).
Afin d'éviter l'enchainement perpetuel des scandales sanitaires, le SNJMG, syndicat regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés de Médecine Générale, demande au gouvernement de compléter et d'améliorer la dernière réforme du médicament (notamment sur les conflits d'intérêt, la pharmacovigilance et le fonctionnement des agences sanitaires).
Dans l'immédiat, à propos des pilules de 3e génération, le SNJMG, syndicat médical indépendant de l'industrie pharmaceutique, attend du gouvernement une interdiction de leur prescription en première intention et un désaveu public assorti d'un rappel à la loi concernant les gynécologues qui sont intervenus ces derniers jours dans les medias pour défendre les "pilules de 3e génération" sans faire de déclaration publique d'intérêt comme la loi les y obligent (1).
En 2011, la réforme du médicament avait été présentée comme la réponse politique à l'affaire du Mediator. Malgré les critiques sur les limites du texte, le gouvernement de l'époque assurait qu'avec cette réforme, il y aurait "un avant et un après Mediator". La polémique sur les "pilules de 3e génération" montre hélas la pertinence des critiques de l'époque.
Car, comme précédemment avec le vioxx, l'accomplia, l'avandia, le mediator et les anti alzheimer, c'est le même scenario qui se reproduit. Grâce à ses nombreux "relais" à toutes les étapes de la vie d'un médicament, l'industrie pharmaceutique dicte son tempo : elle impose les données cliniques et les indications aux agences sanitaires, négocie le prix et le remboursement avec l'Etat, assure la promotion via des leaders d'opinions (habituellement des spécialistes, grands patrons hospitaliers et/ou stars des media) et entretient la notoriété du médicament auprès des prescripteurs et des patients.
En face, les alertes des agences sanitaires - quand elle existent - restent sans réponse, ou sont délibérement ignorées par les responsables politiques : Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand ont agi en faveur du remboursement de "pilule de 3e génération". Et le système de pharmacovigilance, chargé de répertorier les effets secondaires des médicaments mis sur le marché, reste gravement défaillant (cf : Article du Monde ce jour).
Afin d'éviter l'enchainement perpetuel des scandales sanitaires, le SNJMG, syndicat regroupant internes, remplaçants et jeunes installés ou salariés de Médecine Générale, demande au gouvernement de compléter et d'améliorer la dernière réforme du médicament (notamment sur les conflits d'intérêt, la pharmacovigilance et le fonctionnement des agences sanitaires).
Dans l'immédiat, à propos des pilules de 3e génération, le SNJMG, syndicat médical indépendant de l'industrie pharmaceutique, attend du gouvernement une interdiction de leur prescription en première intention et un désaveu public assorti d'un rappel à la loi concernant les gynécologues qui sont intervenus ces derniers jours dans les medias pour défendre les "pilules de 3e génération" sans faire de déclaration publique d'intérêt comme la loi les y obligent (1).
(1) : Le décret d’application, paru en mars 2007, de l’article 26 de la loi du 4 mars 2002, met en place la transparence de l’information médicale et oblige tout professionnel de santé à déclarer ses liens d’intérêts, à l’occasion d’interventions dans les médias, dans des colloques, en tant qu’experts ou encore à l’occasion de la communication de résultats de travaux de recherche.