Lors de sa création en 1991, le Syndicat National des Jeunes Médecins Généralistes (SNJMG) a fait de l'indépendance vis à vis de l'industrie du médicament et des dispositifs médicaux une valeur
fondatrice. Certes, cet engagement entravait financièrement son développement et l'isolait dans le paysage syndical médical mais il donnait au syndicat une légitimité totale pour analyser la
situation du médicament en France.
L'année dernière, les critiques et les propositions de réforme qu'il a emises depuis 20 ans se sont trouvées confortées par l'affaire du Médiator.
La loi sur le médicament votée à la suite de cette affaire reprend plusieurs des propositions du SNJMG et d'autres structures engagées dans ce combat pour l'indépendance des professionnels de
santé vis à vis de l'industrie pharmaceutique (ex : Syndicat de la Médecine générale, Revue prescrire, Assciation Formindep...).
Toutefois, le SNJMG a déploré les limites de la loi concernant la prévention des conflits d'intérêts et le renforcement des droits des victimes.
Aussi, le SNJMG propose plusieurs pistes d'amélioration de la loi :
- obligation d'essais contre comparateurs actifs pour l'admission au remboursement des médicaments,
- modifications réglementaires autorisant les actions de groupe pour les patients,
- absence de conflit d'interet pour tout responsable d'agence ou d'administration sanitaire,
- absence de conflit d'interet pour les associations de patients siégeant dans les instances de la nouvelle agence du médicament,
- accès facile à l'information sur les subventions de l'industrie pharmaceutique aux professionnels de santé et aux différentes structures du monde de la santé,
- mise en place d'un corps d'experts indépendants,
- exclusion de l'industrie pharmaceutique de la formation médicale initiale.
Le SNJMG est également favorable au remboursement à 100% de médicaments ayant prouvée leur pertinence dans les indications de pathologies reconnues ALD. Ceci permettrait accessoirement d'en finir
avec les ordonnaces bi-zones...
Enfin, le SNJMG renouvelle sa demande de prise en charge de méthodes thérapeutiques non médicamenteuses (régimes diététiques, activités physiques, traitements psychologiques, etc...).